From dc214056449119b29ad7b19b8d47e81b343ff453 Mon Sep 17 00:00:00 2001 From: Sébastien Dailly Date: Sun, 28 Apr 2013 19:54:45 +0200 Subject: Updated theme and templates Updated to pelican 3.2 --- content/Informatique/invisible.rst | 149 ++++++++++++++++++------------------- 1 file changed, 73 insertions(+), 76 deletions(-) (limited to 'content/Informatique/invisible.rst') diff --git a/content/Informatique/invisible.rst b/content/Informatique/invisible.rst index 6b94148..dcee14b 100755 --- a/content/Informatique/invisible.rst +++ b/content/Informatique/invisible.rst @@ -6,101 +6,98 @@ Les utilisateurs invisibles de Linux :date: 2010-02-17 :tags: Libre, Humeur - -Bonjour à tous, pour mon premier article sur le planet-libre, je -voudrais faire part d'une réflexion qui m'interpelle depuis un moment -concernant l'univers Linux : le fait que les utilisateurs non -administrateurs soient exclus de toute la documentation/prise en main -que l'on peut trouver sur le système. Je ne donne ici que quelques -aspects de cette réflexion mais je pense qu'elle touche l'ensemble des -participants au monde du libre. - -La plupart des articles que l'on peut voir sur le net qui concernent -l'utilisation du PC sous Linux restent limités à un point : souvent ils -oublient le fait que plusieurs utilisateurs puissent être enregistrés -sur le PC, et que tous ne soient pas forcément des administrateurs ( -ceux qui peuvent avoir des droits root sur la machine). Pourquoi donc ? -Est-ce que cela signifie que la plupart des linuxiens sont les seuls à -utiliser le PC ? C'est possible, mais là n'est pas mon sujet. Je pense -que le problème est que les utilisateurs sont pour l'instant invisible -de la littérature sur Linux que l'on peut trouver sur le net. À la fois -invisible du côté des distributions, et invisible du côté des -communautés. +:summary: |summary| + +Bonjour à tous, pour mon premier article sur le planet-libre, je voudrais faire +part d'une réflexion qui m'interpelle depuis un moment concernant l'univers +Linux : le fait que les utilisateurs non administrateurs soient exclus de toute +la documentation/prise en main que l'on peut trouver sur le système. Je ne +donne ici que quelques aspects de cette réflexion mais je pense qu'elle touche +l'ensemble des participants au monde du libre. + +.. |summary| replace:: + La plupart des articles que l'on peut voir sur le net qui concernent + l'utilisation du PC sous Linux restent limités à un point : souvent ils + oublient le fait que plusieurs utilisateurs puissent être enregistrés sur + le PC, et que tous ne soient pas forcément des administrateurs ( ceux qui + peuvent avoir des droits root sur la machine). Pourquoi donc ? Est-ce que + cela signifie que la plupart des linuxiens sont les seuls à utiliser le PC ? + C'est possible, mais là n'est pas mon sujet. Je pense que le problème est + que les utilisateurs sont pour l'instant invisible de la littérature sur + Linux que l'on peut trouver sur le net. À la fois invisible du côté des + distributions, et invisible du côté des communautés. + +|summary| Le problème se retrouve présent dans deux aspects : d'une part dans la documentation s'adressant aux administrateurs, et d'autre part dans la documentaiton s'adressant aux utilisateurs. -Si l'on suit les manipulations que l'on peut trouver un peu partout sur -le net, on trouve souvent des modifications qui ont pour conséquences de -modifier la configuration générale du système, et l'on trouve plus -souvent des modifications dans /etc/ que dans ~/.config/ +Si l'on suit les manipulations que l'on peut trouver un peu partout sur le net, +on trouve souvent des modifications qui ont pour conséquences de modifier la +configuration générale du système, et l'on trouve plus souvent des +modifications dans /etc/ que dans ~/.config/ Suivre les besoins des utilisateurs ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ -Tous les utilisateurs n'utilisent pas forcément l'ordinateur de la même -manière et il faut prévoir quels sont leurs besoins avant de se lancer -dans une opération générale. Par exemple, il n'y a pas longtemps était -paru sur le planet-libre un article sur privoxy qui se terminait par une -manière élégante d'utiliser privoxy sans configuration -supplémentaire[1]. Or privoxy est lent pour traiter les sites puisant -des ressources un peu partout — par exemple google news ou planet-libre -(!) et se transformer en inconfort pour l'utilisateur. +Tous les utilisateurs n'utilisent pas forcément l'ordinateur de la même manière +et il faut prévoir quels sont leurs besoins avant de se lancer dans une +opération générale. Par exemple, il n'y a pas longtemps était paru sur le +planet-libre un article sur privoxy qui se terminait par une manière élégante +d'utiliser privoxy sans configuration supplémentaire\ [1]_. Or privoxy est lent +pour traiter les sites puisant des ressources un peu partout — par exemple +google news ou planet-libre (!) et se transformer en inconfort pour +l'utilisateur. Les mises à jour ~~~~~~~~~~~~~~~~ -Faire une mise à jour est toujours quelque chose de périlleux, et l'on -ne sait pas forcément comment le système va réagir; entre le logiciel -qui ne fonctionne plus car sa configuration a changé ou celui qui ne -fonctionne plus car un bug a été introduit dans la nouvelle version, les -risques sont possibles (je n'ai par exemple pu plus lire de dvd lors de -la mise à jour du noyau 2.6.30[2]…) - -Je ne veux pas relancer le débat sur le packaging des distributions ( -rolling release contre version fixes) mais le problème doit être posé : -comment être sûr en faisant une mise à jour que l'on ne va pas casser -tel composant ? - -En plus des modifications générales sur la configuration que peuvent -introduire les modifications, on peut se retrouver dans la situation -inverse : l'utilisateur n'a pas le droit de visualiser les fichiers de -logs, d'installer un paquet ou de modifier un fichier de configuration -et ne pourra donc pas suivre la documentation qu'il peut trouver ici et -là sur le net. +Faire une mise à jour est toujours quelque chose de périlleux, et l'on ne sait +pas forcément comment le système va réagir; entre le logiciel qui ne fonctionne +plus car sa configuration a changé ou celui qui ne fonctionne plus car un bug a +été introduit dans la nouvelle version, les risques sont possibles (je n'ai par +exemple pu plus lire de dvd lors de la mise à jour du noyau 2.6.30\ [2]_…) + +Je ne veux pas relancer le débat sur le packaging des distributions ( rolling +release contre version fixes) mais le problème doit être posé : comment être +sûr en faisant une mise à jour que l'on ne va pas casser tel composant ? + +En plus des modifications générales sur la configuration que peuvent introduire +les modifications, on peut se retrouver dans la situation inverse : +l'utilisateur n'a pas le droit de visualiser les fichiers de logs, d'installer +un paquet ou de modifier un fichier de configuration et ne pourra donc pas +suivre la documentation qu'il peut trouver ici et là sur le net. Pouvoir utiliser ses propres applications ? ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Les distributions n'ont pour l'instant pas de solutions pour gérer -l'installation de paquets par un utilisateur normal (qui irait -s'installer dans /opt// par exemple), pouvant être installés sans droit -root, et ne pouvant être exécutés que par l'utilisateur ayant fait son -installation. +l'installation de paquets par un utilisateur normal (qui irait s'installer dans +/opt/ par exemple), pouvant être installés sans droit root, et ne pouvant être +exécutés que par l'utilisateur ayant fait son installation. Utiliser des commandes non root ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ -En fait, ce système que l'on nous décrit ouvert ne l'est réellement que -si l'on est admin dessus. Pour les autres, la manipulation se limite à -bash, python… Dans la documentation, on trouve même des exemples -demandant à l'utilisateur d'être root alors qu'une commande équivalente -peut être lancée par un utilisateur normal (par exemple $netstat -ie au -lieu de #ifconfig) - -Ce problème de l'utilisateur non root est pour l'instant contourné -(par exemple en configurant sudo dès l'installation), mais il reste -posé, et n'est jamais attaqué de front. - -Le fait que cette situation ne soit jamais évoquée est pour moi -significative de l'utilisation faite de linux aujourd'hui : bien loin du -grand public. Nous sommes tous ici des utilisateurs bidouilleurs, et ne -voyons pas forcément une utilisation quotidienne d'un utilisateur -standard. Je ne veux pas en faire une généralisation sur l'avenir de -Linux et une remise en cause nécessaire. Je pose juste ici un constat -sur une situation qui est pour moi, encore trop souvent invisible. - -[2] `Artisan Numérique » Se prémunir des "SpyWebs" avec -Privoxy `_ [1] -`http://bugs.debian.org/cgi-bin/bugreport.cgi?bug=557340 `_ +En fait, ce système que l'on nous décrit ouvert ne l'est réellement que si l'on +est admin dessus. Pour les autres, la manipulation se limite à bash, python… +Dans la documentation, on trouve même des exemples demandant à l'utilisateur +d'être root alors qu'une commande équivalente peut être lancée par un +utilisateur normal (par exemple $netstat -ie au lieu de #ifconfig) + +Ce problème de l'utilisateur non root est pour l'instant contourné (par exemple +en configurant sudo dès l'installation), mais il reste posé, et n'est jamais +attaqué de front. + +Le fait que cette situation ne soit jamais évoquée est pour moi significative +de l'utilisation faite de linux aujourd'hui : bien loin du grand public. Nous +sommes tous ici des utilisateurs bidouilleurs, et ne voyons pas forcément une +utilisation quotidienne d'un utilisateur standard. Je ne veux pas en faire une +généralisation sur l'avenir de Linux et une remise en cause nécessaire. Je pose +juste ici un constat sur une situation qui est pour moi, encore trop souvent +invisible. + + +.. [1] `Artisan Numérique » Se prémunir des "SpyWebs" avec Privoxy `_ +.. [2] `http://bugs.debian.org/cgi-bin/bugreport.cgi?bug=557340 `_ -- cgit v1.2.3